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    Sommaire de la page :

    1) Des lisières droites

    2) Compter le nombre de mailles

    3) Changer de fil

    4) Former des rayures de couleurs

    5) Arrêter l'ouvrage

    6) Rentrer les fils

     

     

    1) Obtenir des lisières droites :

     Pour avoir des lisières droites et garder toujours le même nombre de mailles, il existe deux façons.

    > La plus courante, les ml. au début du rang comptent comme la première maille :

    Pour commencer le rang, sauter la dernière maille du rang précédent :

    Lisières droites 1

    Quand on arrive à la fin du rang, faire une maille dans la dernière des ml. qui forment la première maille du rang précédent :

    Lisières droites 2

    > Les ml. ne comptent pas comme la première maille. Cette seconde méthode convient pour les points bas (les m.s. par exemple) et évite le jour qui se crée quand les mailles en l'air servent de première maille. Cependant, elle donne des lisières inégales.

    Pour commencer le rang, travailler dans la dernière maille du rang précédent :

    Lisières droites 3

    Lorsque l'on arrive à la fin du rang, ne pas travailler dans la dernière maille :

    Lisières droites 4

     

    2) Compter le nombre de mailles : 

    > On compte les mailles dites basses (les m.s. par exemple) en considérant les boucles formées au sommet des mailles :

    Compter mailles

    > Pour les mailles plus hautes (les brides par exemple), on compte les barres verticales : 1 barre = 1 maille.

     

    3) Changer de fil :

    > Lorsque la pelote est terminée ou que l'on souhaite changer de couleur, pas besoin d'arrêter l'ouvrage. Il suffit de continuer le travail en réalisant un jeté avec le nouveau fil au moment voulu.

    > Par exemple lors d'un rang de mailles serrées :

    Avec le Col.A, tricoter normalement jusqu'à l'endroit du changement de couleur.

    Piquer le crochet dans la maille suivante, faire un jeté avec le fil de Col.A., tirer la boucle à travers la maille. > On obtient 2 boucles Col.A. sur le crochet.

    Changement fil

     

    Ensuite, lâcher le fil Col.A. et prendre le nouveau fil Col.B. et faire

    un jeté avec ce dernier. Tirer ce fil à travers les 2 boucles du

    crochet pour achever la maille serrée.

     

    Changement fil1

     

    Crocheter les mailles suivantes en Col.B., en insérant les 2

    extrémités libres de Col.A. et Col.B. dans les quelques mailles

    suivantes, puis les couper à ras.

     

    Les extrémités des pelotes sont ainsi rentrées.

    > Par exemple lors d'un rang de brides :

    change coul br

     

    Juste avant d'attraper le dernier jeté de la bride, changer de brin de couleur et faire ce dernier jeté avec ce nouveau coloris et le tirer à travers les 2 boucles du crochet, en laissant l'ancien fil le long du rang précédent.

     

    change coul br 2

     

    Travailler avec le nouveau fil, en piquant le crochet sous les 2 brins supérieurs de la maille suivante et sous les 2 extrémités des fils, ainsi ils seront intégrés dans le nouveau rang et donc invisibles.

     

    > Pour un travail en rond, on change de fil à la fin d'un tour. Au moment de faire la maille coulée, prendre le nouveau fil pour fermer le tour.

     

    4) Former des rayures de couleurs :

    > Technique "Raccord de fil" : on doit changer de fil lorsque l'on arrive en fin de rang.

    Commencer la dernière maille normalement en Col.A., puis changer de fil (Col.B.) au moment où l'on doit tirer le dernier jeté à travers les dernières boucles du crochet (ne pas couper le fil de Col.A.) : On obtient une boucle sur le crochet du coloris à utiliser.

    Tourner l'ouvrage, réaliser les mailles pour tourner et crocheter les mailles sur un nombre de rang pair en Col.B. Au prochain changement reprendre le Col.A., le fil longe la lisière.

     

    5) Arrêter l'ouvrage :

    > Lorsque l'on a terminé une pièce, on doit l'arrêter pour empêcher les mailles de se défaire.

    Pour "arrêter l'ouvrage", couper le fil en conservant ≈ 15cm. Faire passer l'extrémité libre du fil à travers la boucle se trouvant sur le crochet et serrer.

     

    6) Rentrer les fils :

    Rentrer les fils

     

    À l'aide d'une aiguille à laine, insérer le fil à l'intérieur de quelques

    mailles sur l'envers de l'ouvrage, puis couper l'excédent de fil.

     

     

     

     

     

     


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  • Sommaire de la page :

    1) Introduction

    2) La maille coulée

    3) La maille serrée

    4) La bride simple

    5) La demi-bride

    6) La double bride

    7) La triple bride

    8) Signes et symboles


    1) Introduction :

    > Il est facile d'apprendre les points de crochet car ils sont tous faits de la manière, que l'ouvrage soit plat et retourné à la fin de chaque rang ou qu'il soit circulaire et non retourné. Ces points de base varient en hauteur : c'est le nombre de jetés que l'on fait sur le crochet qui détermine la hauteur et la largeur de ces points.

    > Les points étant bien plus plats devant que derrière, l'ouvrage a plus de tenue lorsqu'il est crocheté en rangs, parce que l'on voit les points sur l'envers et sur l'endroit. La surface est plus lisse quand on crochète en rond, sans retourner l'ouvrage, car on ne voit alors que l'endroit.

    > Tous les points présentés ici sont crochetés en rangs (on tourne l'ouvrage avant chaque rang) et en piquant sous les 2 brins des mailles du rang précédent. Il existe d'autres façons, voir Art."Les Variantes.


    2) La maille coulée : mc. :

    > À partir de la chaînette de base, on peut réaliser des rangs ou des tours en mailles coulées, on obtiendra un aspect très dense et très raide.

    > Réaliser une chaînette de base.

    Maintenir la chaînette entre le pouce et le majeur de la main gauche, tendre le fil à l'aide de l'index.

    Maille coulée 1


    Piquer le crochet (ou "faire passer son extrémité") dans la

    deuxième maille en l'air à partir du crochet, d'avant en arrière

    sous le fil supérieur.


    Faire un jeté (ou "enrouler le fil autour du crochet en faisant

    passer la pointe du crochet de gauche à droite sous le fil")


    Maille coulée 2et le ramener à travers la maille en l'air de la chaînette et la

    boucle se trouvant sur le crochet.


    > Une nouvelle boucle se forme sur le crochet >> création d'une maille coulée.

    Piquer dans la maille suivante et répéter "piquer, 1jeté, 2boucles" jusqu'à la fin du rang.

    > On commence toujours un rang de mailles coulées par 1ml. et on pique le crochet dans la tête de la première maille à partir du crochet.


    > Ce type de maille est généralement utilisé :

    - pour fermer un tour dans un travail en rond (Voir Art."Crochet en Rond.) ;

    - pour travailler de manière invisible sur d'autres mailles afin d'atteindre un endroit donné de l'ouvrage (voir Mod."Chaussettes colorées) ;

    - pour diminuer (Art."Augmenter/diminuer) ;

    - ou encore pour faire des coutures (Art."Couture avec crochet).


    3) La maille serrée : m.s. :

     > La maille serrée crée un tissu dense mais assez souple, qui convient aux modèles exigeant une certaine résistance :

    rangs de m.s.

    > En combinant mailles serrées et mailles en l'air, on obtient des tissus plus aérés (voir Mod."Plaid Camouflage).

    > Réaliser une chaînette de base.

    Piquer le crochet dans la deuxième maille en l'air à partir du crochet d'avant en arrière sous le fil supérieur.

    Maille serrée 1

    Faire un jeté et le tirer à travers la maille de la chaînette

    uniquement > on obtient 2 boucles sur le crochet.



    Maille serrée 2


    Faire un jeté et le tirer à travers ces 2 boucles > une nouvelle

    boucle se forme sur le crochet >> création d'une maille serrée.





    Piquer dans la maille suivante et répéter "piquer, 1jeté, 1boucle, 1jeté, 2boucles" jusqu'à la fin du rang, et tourner l'ouvrage.

    > On commence toujours un rang de mailles serrées par 1ml. et on pique le crochet dans la tête de la première maille à partir du crochet sous les deux brins supérieurs.


    4) La bride simple : br. :

    > La bride est 2 fois plus haute que la maille serrée. Le résultat est plus aéré, moins dense et offre donc une texture souple et légère.

    > Réaliser une chaînette de base.

    Bride2Commencer directement par faire un jeté (ou "enrouler le fil autour du crochet en faisant passer la pointe du crochet de gauche à droite sous le fil").

    Piquer le crochet dans la quatrième maille en l'air de la chaînette, à partir du crochet d'avant en arrière sous le fil supérieur.


    Faire 1jeté et le tirer à travers la ml. > On obtient 3 boucles sur le crochet.

    Bride 1

    1) Faire un jeté et le tirer à travers les 2 premières boucles du crochet > il reste 2 boucles sur le crochet.

    2) Faire un jeté et le tirer à travers les 2 boucles restantes sur le crochet > il reste 1 boucle sur crochet >> création de la première bride.


    Piquer dans la maille suivante et répéter "1jeté, piquer, 1jeté à travers ml., 1jeté, 2boucles, 1jeté, 2boucles" jusqu'à la fin du rang et tourner l'ouvrage.

    > On commence toujours un rang de brides par 3ml. (ou mailles pour tourner) : ces mailles comptent pour le première maille du rang, il faut donc, pour crocheter la bride suivante, piquer le crochet directement  sous les deux brins supérieurs de la deuxième maille du rang précédent.


    5) La demi-bride : dm-br. :

    > La demi-bride est un peu moins haute que la bride ; crocheter en rangs, elle donne un ouvrage un peu plus lâche et un bel effet de rayures.

    > Réaliser une chaînette de base.

    Demi bride1


    Commencer directement par faire un jeté .

    Piquer le crochet dans la troisième maille en l'air de la chaînette, à partir du crochet d'avant en arrière sous le fil supérieur.


    Demi bride2

    Faire un jeté et le tirer à travers la ml. > On obtient 3 boucles sur le crochet.



    Demi bride3Faire un 3e jeté et le tirer à travers ces 3 boucles en une fois > il reste 1 boucle

    sur le crochet >> création de la première demi-bride.


    Piquer dans la maille suivante et répéter "1jeté, piquer, 1jeté à travers ml., 1jeté, 3boucles" jusqu'à la fin du rang, et tourner l'ouvrage.

    > On commence toujours un rang de demi-brides par 2 mailles pour tourner : ces mailles comptent pour le première maille du rang, il faut donc, pour crocheter la demi-bride suivante, piquer le crochet directement  sous les deux brins supérieurs de la première maille à partir du crochet.


    6) La double bride : dble br. :

    > La double bride est un peu plus haute que la bride.

    > Réaliser une chaînette de base.

    dble bride1

    Commencer par faire 2 jetés (ou "enrouler le fil autour du crochet en faisant passer la pointe du crochet de gauche à droite 2 fois sous le fil").

    Piquer le crochet dans la cinquième maille en l'air de la chaînette, à partir du crochet d'avant en arrière sous le fil supérieur.


    Faire un jeté et le tirer à travers la ml. > On obtient 4 boucles sur le crochet.

    Double bride2Faire un jeté et le tirer à travers les 2 premières boucles du crochet > il reste 3 boucles sur le crochet.


    Double bride3Faire un 5e jeté et le tirer à travers les 2 boucles suivantes sur le crochet.



    Double bride4


    Faire un dernier jeté et le tirer à travers les 2 boucles restantes. >> Création d'1dle br.


    Piquer dans la maille suivante et répéter "2jetés, piquer, 1jeté à travers ml., 1jeté, 2boucles, 1jeté, 2boucles, 1jeté, 2boucles" jusqu'à la fin du rang et tourner l'ouvrage.

    > On commence toujours un rang de doubles brides par 4ml. (ou mailles pour tourner) : ces mailles comptent pour le première maille du rang, il faut donc, pour crocheter la bride suivante, piquer le crochet directement  sous les deux brins supérieurs de la deuxième maille à partir du crochet.


    7) La triple bride : tr. br. :

    > Cette maille à la tige très haute s'utilise davantage pour créer des points fantaisie que pour faire tout un ouvrage.

    > Réaliser une chaînette de base.

    Commencer par faire 3 jetés (ou "enrouler le fil autour du crochet en faisant passer la pointe du crochet de gauche à droite 3 fois sous le fil").

    Piquer le crochet dans la sixième maille en l'air de la chaînette, à partir du crochet d'avant en arrière sous le fil supérieur.

    Faire un jeté et le tirer à travers la ml. > On obtient 5 boucles sur le crochet.

    Faire un jeté et le tirer à travers les 2 premières boucles du crochet > il reste 4 boucles sur le crochet.

    Faire un jeté et le tirer à travers les 2 premières boucles du crochet > il reste 3 boucles sur le crochet.

    Faire un jeté et le tirer à travers les 2 premières boucles du crochet > il reste 2 boucles sur le crochet.

    Faire un jeté et le tirer à travers les 2 boucles restantes du crochet >> Création d'1 tr. br.

    Triple bride

    Piquer dans la maille suivante et répéter "3jetés, piquer, 1jeté à travers ml., 1jeté, 2boucles, 1jeté, 2boucles, 1jeté, 2boucles, 1jeté, 2boucles" jusqu'à la fin du rang et tourner l'ouvrage.


    > On commence toujours un rang de triples brides par 5ml. (ou mailles pour tourner) : ces mailles comptent pour le première maille du rang, il faut donc, pour crocheter la bride suivante, piquer le crochet directement  sous les deux brins supérieurs de la deuxième maille à partir du crochet.


    8) Signes et symboles :

    Symboles



    > Dès que l'on connaît les différents points de crochet, il est alors

    facile de les identifier à leur symbole respectif, la lecture des

    schémas devient ainsi plus évidente lorsque l'on réalise un ouvrage.

    Chaque symbole correspond à un point.

    Avant de commencer le travail, il faut se familiariser avec les

    explications des points et des symboles.





    > Les signes, tels que les astérisques *, les ronds ° et les parenthèses (), expriment une répétition.

    Les explications du motif à répéter sont inscrites entre les * * et doivent être multipliées sur le rang autant de fois qu'il est indiqué dans les explications.

    Parfois, sur un même rang, différents motifs sont à répéter : pour les différencier, on utilise en plus les ° °.

    Les ( ) indiquent un ensemble de points à réaliser souvent dans une même maille de base





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    Sommaire de la page :

    1) Introduction

    2) Méthode des fils flottants

    3) Méthode du tissage

     

    1) Introduction :

    > Le tricot jacquard se caractérise par une composition de plusieurs motifs, avec au moins 2 couleurs par rang. Suivant les modèles de jacquard, les dessins ornent en totalité ou partiellement les tricots.

    > S'agissant de petits motifs, le plus souvent symétrique, on parle de tricots Shetland ; ils sont réalisés avec des fils du pays (nord de l'Écosse), qui se distinguaient à l'origine par des couleurs rappelant l'environnement particulier des îles.

    > Les motifs péruviens, reproduits sur les bonnets et ponchos andins répandus au moment de la période hippie, font également partir de la famille des jacquards.

    > Les motifs préconisés pour la réalisation d'un jacquard sont souvent dessinés sur une feuille de papier quadrillés, chaque carré représentant une maille et chaque ligne un rang. Plusieurs symboles sont employés pour représenter couleurs et motifs (voir Art."Tricotons de la couleur).

    > Manuellement, de nombreuses méthodes permettent de travailler le jacquard. Les changements de couleur se font sur l'envers, en cours de rang. Les motifs sont traditionnellement tricotés au point de jersey. On croise les fils à chaque changement de couleur pour éviter les trous dans le tricot.

     

    2) Méthode des fils flottants :

     > Pour les petits motifs ne dépassant pas 5 mailles, les fils de couleur suivent souplement et se croisent sur l'envers du travail, en flottant à chaque changement de couleur. On parle alors de jacquard simple.

    > On fait donc onduler le fil dont on ne se sert pas sur l'envers de l'ouvrage jusqu'au moment où il est utilisé.

    > Ne pas tirer sur les boucles ainsi formées en tricotant la maille suivante, car cela risque de resserrer le tricot.

    > On peut utiliser un fil dans chaque main :

    1 fil dans chaque main

     

     

     

     

     

    - Sur un rang endroit, tenir le fil de Col.A. dans la main droite et celui de Col.B. dans la main gauche.

    JACQ end 1

     

    Tricoter comme d'habitude le nombre de maille nécessaire avec le

    Col.A., en faisant courir le fil de Col.B., souplement, derrière les

    mailles, sur l'envers du travail.

     

     

    JACQ end 2

     

    Pour tricoter 1 maille avec Col.B., piquer l'aiguille droite dans la maille suivante, tirer une boucle à travers cette maille avec le fil tenu par la main gauche et faire courir le fil de la main droite, souplement, sur l'envers, jusqu'à ce qu'il soit utilisé.

     

     

    - Sur le rang suivant, le rang envers, tenir les fils comme pour le rang endroit.

     JACQ env 2

    Tricoter à l'envers le nombre de maille nécessaire avec le Col.A., en faisant courir le fil de Col.B., souplement, sur l'envers du travail qui se trouve face à soi.

     

     

     

    JACQ env 2

     

    Pour tricoter 1 maille à l'envers avec Col.B., piquer l'aiguille droite dans la maille suivante, tirer une boucle à travers cette maille avec le fil tenu par la main gauche et faire courir le fil de la main droite, souplement, sur l'envers, jusqu'à ce qu'il soit utilisé.

     

     

    > On peut aussi tenir les 2 fils de couleur dans sa main droite :

    Tricoter la première maille du rang avec les 2 fils de couleur.

    Positionner ces fils sur l'index droit.

    Les deux fils passent derrière l'ouvrage, mais un seul tricote la maille.

     

    3) Méthode du tissage ou "jacquard double" :

    > On l'utilise si l'espace entre 2 couleurs dépasse 5 mailles. Cette technique évite d'avoir de trop longues boucles qui ôtent de la souplesse au tricot.

    > Principe : les fils flottants sont pris toutes les 3 ou 4 mailles par le fil de travail. Les fils de couleur sont "tissés" à même le tricot, sur l'envers. Ils se croisent de manière permanente.

    Tissage 2> Piquer l'aiguille droite dans la maille. Poser le fil de fond sur la pointe de l'aiguille droite, tricoter la maille comme d'habitude sans tricoter le fil de fond.

    Ce fil non utilisé passe sous le fil qui va être tricoté et par-dessus l'aiguille gauche.

     

     

     

     

    Tissage 3

     

    À la maille suivante, le fil de fond sera pris.

     

    Sur les rangs envers, utiliser la même méthode pour prendre le fil.

     

     

     

     


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    Sommaire de la page :

    1) Changement de fil de couleur

    2) Les rayures

    3) Tricoter de la couleur en suivant une grille

     

     

    1) Changement de fil de couleur :

    > Au début d'un rang, laisser tomber le fil de Col.A le long de la lisière et tricoter quelques mailles avec le fil de Col.B en positionnant le bout de celui-ci derrière les aiguilles si ce sont des mailles endroit, ou devant l'ouvrage si les mailles sont à tricoter à l'envers.

    rayures changement couleur

     

     

    Nouer les 2 brins souplement, pour pouvoir les défaire et les

    rentrer (sur l'envers) une fois la pièce de tricot terminée.

     

     

     

     

     

     

     

    > On peut également tricoter la première maille du rang avec les 2 fils ensemble (Col.A. + Col.B.), puis continuer avec seulement le nouveau fil.

    2 brins ens

    Au rang suivant, faire très attention à tricoter les 2 brins ensemble : ils forment à eux deux 1 seule maille. (Si on tricote chaque brin comme une maille, alors on réalise une augmentation d'une maille).

    > Ajouter un fil en le tissant :

     En début de rang, on peut ajouter le nouveau fil en tissant l'extrémité des fils dans l'envers de l'ouvrage.

    Couper l'ancien fil en laissant 10cm.

    fil tissé1

     

    Avec le nouveau fil, tricoter à l'envers les 2 premières mailles.

    *Positionner les brins courts des 2 laines le long de l'aiguille gauche et tricoter à l'envers les deus mailles suivantes en passant sous les 2 brins courts.

     

     

    fil tissé 2

     

    Laisser pendre les brins courts et tricoter la maille suivante à l'envers, en passant par dessus. Répéter à partir de * jusqu'à ce que les 2 brins soient inclus.

     

     

    > Ajouter un fil au cours du rang :

    À l'endroit du changement de couleur, laisser tomber l'ancien fil derrière le travail. Piquer l'aiguille droite dans la maille suivante. Lancer le nouveau fil sur l'aiguille droite et tricoter la maille avec ce fil.

    change fil

     

     

    2) Les rayures :

    > Les rayures horizontales se forment donc en employant plusieurs couleurs de fils. Le changement de fil doit toujours de faire en début de rang et les fils rentrés, avec une aiguille à laine, sur l'envers de l'ouvrage.

    Jersey couleurs

     

    Le changement de couleur forme des rayures nettes sur le jersey

    endroit, mais se traduit par un effet irrégulier sur le jersey

    envers à chaque premier rang travaillé dans une nouvelle couleur.

     

    Dans un tricot rayé, éviter de couper les fils en fin de rayures, les faire suivre en lisière. Au moment des finitions, les dissimuler dans les coutures ou bordures, ou les maintenir en faisant avec une aiguille à tapisserie, un surjet à cheval sur la lisière.

     

     

     

    > Les rayures verticales :

    Rayures verticales1

     

    À l'emplacement indiqué pour tricoter 1 maille du Col.B., piquer l'aiguille droite dans la maille suivante, laisser tomber le coloris principal Col.A. de l'index droit et ramener le fil de Col.B. devant Col.A.

    Tricoter les mailles requises à l'endroit avec Col.B. jusqu'à l'emplacement du changement de coloris suivant.

     

     

     

    Rayures verticales2

    Alterner le Col.A. et le Col.B. de la même manière sans les croiser, en gardant un coloris toujours au dessus de l'autre.

    Le coloris qu'on laisse courir plus bas sera légèrement moins proéminent sur l'endroit de l'ouvrage, de sorte que si les couleurs ne s'enchaînent pas uniformément, la surface ne semblera pas uniforme non plus.

     

    3) Tricoter de la couleur en suivant une grille :

     > Au lieu d'être expliqués rang par rang, les motifs de couleur d'un tricot sont souvent présentés sous forme de grille ou diagramme.

    > Chaque carré de l'horizontale de la grille représente 1 maille tandis que chaque carré de la verticale correspond à 1 rang de tricot.

    Diagramme couleur

    Les règles sont les suivantes :

    - Les rangs sont généralement numérotés sur les côtés de la grille :

    En jersey, suivre une ligne de carrés de droite à gauche pour les rangs à l'endroit (= rangs impairs).

    Pour les rangs à l'envers (= rangs pairs), suivre, de gauche à droite la ligne située immédiatement au-dessus.

     

     

    Il suffit de remonter la grille au fur et à mesure que le rang est terminé.

    - Points : la grille ne donne qu'une seule reprise du motif qui doit être répétée sur toute la largeur du tricot.

    Cette partie peut figurer entre des lignes verticales en gras avec une indication pour la reprendre sur toute la longueur d'un rang.

    Pour passer d'une couleur à l'autre : voir Art."Le Jacquard.

    > Il existe aussi des grilles tout en couleur, où chaque carré est recouvert par sa couleur, il est plus simple à suivre et a l'avantage de donner une idée du rendu du travail :

    Diagramme couleur2

     

     

     

     

     

     

    > Quand on tricote en rond, l'endroit est toujours face à soi quel que soit le rang, on lit donc toujours la grille de droite à gauche.

     

     

     


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    Sommaire de la page :

    1) Introduction

    2) Les laines des différents moutons

    3) Soins et sélection des bêtes

    4) La tonte : on obtient de la laine brute

    5) La transformation de la laine brute :

    Tri  

    Lavage 

    Cardage 

    6) De la laine cardée à la filature :

    Défeutrage (en cours)

    Peignage 

    7) L'art de la filature 

    8) La teinture de la laine (en cours)

     

    Pelotes de laine

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    1) Introduction :

    MOUTONS

     

    > La laine est une fibre naturelle d’origine animale.

    Cette fibre kératinique (= le poil) provient d’ovins (moutons, agneaux) mais aussi d’autres animaux tels que les chèvres du Cachemire, les lamas, les lapins…

     

     

    C’est une fibre textile fabriquée à partir de la toison de ces animaux. Les moutons donnent de la laine douce, épaisse et frisée ; certains lapins produisent des fibres désignées « Angora ».  Le nom des textiles obtenus est, en effet, déterminé par l’animal qui fournit sa laine : l’alpaga donne de la laine appelée l’Alpaga. Voir Art."Autres troupeaux.

    > Chaque animal produit une laine bien spécifique avec des caractères qui lui sont propres. En effet, la laine est une fibre discontinue formée de filaments dont la qualité et la longueur dépendent de la race et de l'âge de l'animal qui les a fournis. En règle générale, la fibre de laine de mouton est légère, souple, bon isolant, résiliente, chaude douce et résistante.

    Elle est, certes, appréciée pour sa chaleur, mais aussi pour son authenticité.

    Les caractéristiques générales de laine de mouton :

    - elle est un bon isolant thermique, notamment du fait qu'elle emprisonne près de 80 % d'air dans son propre poids. Elle absorbe facilement l'humidité (1 kg de laine contient environ 150 g d'eau).

    - elle est relativement étirable mais ne reprend que difficilement sa forme originelle.

    > Une fois la laine récoltée (ou tondue), elle est triée, lavée, cardée, défeutrée, peignée et enfin filée. Elle peut être traitée et teintée.

    Bref, après toutes ces transformations, les fibres de laine sont conditionnées sous forme de pelotes, galettes, écheveaux ou encore cônes (voir Art."Du fil à la pelote) ; elles sont prêtes à être utilisées dans tous les domaines du textile : tricot, vêtements tissés, tissus d’ameublement, tapis…

    Elles peuvent être mélangées avec d’autres fibres (végétales, chimiques…).

    > Il existe différents termes à connaître :

    - La "pure laine vierge" : l'appellation indique que la laine a été fabriquée directement à partir de poils d'animaux et non de vêtements de laine recyclés, et qu'elle n'a subi aucun traitement. Elle correspond à un produit auquel on n'a ajouté que 0,3% d'autres fibres.

    - La "laine vierge" : contient au maximum 7% d'autres fibres non animales.

    Pure laine

     

    - La "pure laine" est pure à 100%, mais est obtenue par la filature de tissus de laine.

     

     

    > La laine est un bel exemple de développement durable (excepté pour l'élevage intensif) : élevage des moutons au grand air, transhumances estivales, récupération de la laine des moutons élevés pour la viande... Seul le traitement de la laine peut être éventuellement polluant, cela dépend du procédé de lavage de la laine brute (au chlore ou non).

    C'est la seule fibre au monde dont le recyclage soit organisé, ainsi la laine jetée est remise dans le cycle de production, la laine recyclée est appelée laine cardée et est indiquée sur l'étiquette de composition des produits. Seulement, cette matière est sous-exploitée dans la mode, elle trouve donc d'autres débouchés comme l'isolation des maisons.

    > La zootechnie, ensemble des sciences et techniques mises en œuvre dans l'élevage des animaux pour l'obtention de produits ou de services à destination de l'homme,  permet l'amélioration de la quantité et de la qualité de laine produite.

    > À noter que, par extension, le mot « laine » est aussi utilisé pour désigner d'autres matériaux, souvent d'origine minérale ou fabriqués par synthèse chimique, présentant des caractéristiques communes, comme leur pouvoir isolant ou leur apparence, et utilisés par exemple dans le bâtiment : laine de verre et laine de roche.

     

    2) Les laines des différents moutons :

    > Le nom de laine sert à désigner différentes fibres textiles naturelles issues de la toison d’animaux comme le mouton, la chèvre angora ou l'alpaga.

    Sans autre précision, ce mot désigne la fibre issue de la toison du mouton. Les autres types de lainage s’en distinguent par un nom plus précis.
    Par exemple :
    • la laine mohair est élaborée à partir des poils de la chèvre angora
    • le cachemire est fabriqué à partir des poils de la chèvre dite cachemire
    • l'Angora désigne la toison du lapin albinos ou du lapin angora.

    D’autres animaux encore fournissent des laines diverses, notamment le lama, l'alpaga, le guanaco, la chèvre cashgora, le chameau domestique ou le yack.

    Voir Art."Autres troupeaux.

    > Les différents types de laines proviennent de la toison de plusieurs races d'ovins, chacune ayant ses caractéristiques propres :

    Belle perm'

     

     

    La laine de mouton est bouclée, belle perm’ !

     

     

    > La laine classique, la plus répandue, provient de la toison du mouton, et pour les plus belles qualités du moutons mérinos.

    Les qualités de finesse, frisure, douceur, souplesse, élasticité, solidité, chaleur font la valeur de la laine.

    En effet, grâce à la structure alvéolée de ses fibres microscopiques qui crée de petites poches d'air, elle constitue un excellent isolant : chaud en hiver, frais en été. Elle offre une grande capacité d'absorption de l'humidité (idéale pour la fabrication des chaussettes).

    De plus, elle s'imprègne très facilement de teinture, ce qui permet une riche déclinaison de couleurs, et se caractérise par une grande résistance. Capable de s'étirer et de se contracter à de multiples reprises, elle reprend toujours sa forme.

    La laine de mouton s'utilise pour tout type de techniques : aiguilles, crochet, tissage... car elle est très facile à manipuler.

    Le lambswool est une laine d'agneau.

    Bande d'agneaux

     

    Elle est très douce et chaude, mais feutre facilement : on la

    mélange souvent à des fibres plus longues pour diminuer le

    boulochage.

     

     

    Elle est plus chère que la laine de mouton.

    Agneaux jumeaux

     

    Cette laine provient uniquement de la première tonte des agneaux,

    âgés de 6 à 7 mois.

     

    > La Mérinos est considérée comme la référence par excellence.

    Mouton Mérinoe d'Australie

     

    Fine, douce, et très élastique, elle provient du mouton mérinos,

    élevé en grand nombre en Australie et en Nouvelle-Zélande.

     

     

     

    Longues et brillantes, ses fibres permettent de réaliser des tricots d'une souplesse et d'une beauté exceptionnelles.

    Pelote mérinos

     

    Elle porte le label Woolmark, c'est la garantie d'un tricot raffiné.

     

     

     

    > La Shetland est une laine traditionnelle à 2 fils.

    Moutons Shetland

     

     

    Elle provient d'une race de moutons petits et résistants des îles

    de Shetland (Nord de l'Écosse).

     

     

     

    Ils donnent un fil classique mais duveteux, facile à tricoter, de bon rendement.

     Cette laine rustique, très solide, est parfois huilée pour la réalisation des pulls du même nom, tricots portés par les marins pêcheurs. Autrefois limitée aux tons naturels des moutons (écru, gris, brun, blanc), elle se décline aujourd'hui dans une superbe gamme de couleurs. 

    On la trouve généralement dans la qualité sport ou layette.

    Mais, elle peut aussi être "tweedée", le fil comportant alors des petites boules de couleur.

    Dans les îles Shetland, cette laine est commercialisée en petits écheveaux ; on y fabrique également de très beaux tissages appelés Harris Tweed.

     

    > L'islandaise est une laine rustique et traditionnelle à 1 fils.

    Mouton islandais

     

    Avec ses tons naturels, elle servait à tricoter en rond des pulls à motifs fantaisie en empiècement arrondi. De nos jours, on la trouve dans des couleurs chatoyantes ou mouchetées et dans une qualité un peu plus légère.

     

     

    3) Soins et sélection des bêtes :

    > La toison blanche de l’agneau et du mouton se salit peu à peu de transpiration, de boue, de crottes et de nourriture.

    LAINE DE MOUTON

     

    Sa couleur devient vite brunâtre.

     

    Une à deux fois par an, les moutons prennent un bain, avec un produit désinfectant qui prend soin de leur toison et tue les parasites. 

    > Les animaux sont sélectionnés pour leur laine suivant trois principaux critères :

    - La race des moutons détermine la résilience de la laine.

    - Le mode d’élevage plein air extensif (si possible en agriculture biologique), garantit la résistance de la fibre pour le cardage mécanique : cette caractéristique est intimement liée à la santé des animaux.

    - Aucun traitement anti-parasitaire externe ne doit être appliqué sur les animaux dans les 6 mois précédant la tonte.

     

    4) La tonte : on obtient de la laine brute :

    > La première étape de fabrication de la laine est la tonte des moutons.
    La toison ainsi coupée se tient d'une seule pièce et fournit les fibres qui sont à l’origine des lainages.

    Les différentes parties de la toison sont classées en lots suivant leur qualité.
    Elles sont pliées et roulées en balles pour être acheminées vers les usines textiles chargées de les transformer en fils.

    A noter : l’Australie est le premier producteur mondial de cette laine, appelée laine brute.

    > La récolte : la tonte permet de récupérer des laines vivantes (issues d’animaux vivants) ; elles gardent ainsi leurs propriétés plusieurs dizaines d’années.

    Le mouton est tondu une fois par an, toutes les laines sont issues de la tonte qui a lieu entre janvier et juin. Les tondeurs professionnels déshabillent en moyenne 150 brebis par jour.

    Matos tonte

     

    > Le matos : la tondeuse électrique / les vieux ciseaux.

     

     

     

     

     

    Tonte à la machine 

     

    > Tonte avec la tondeuse électrique.

     

    Tonte ciseaux

     

    > Tonte avec les ciseaux.

     

    Le tondeur de mouton tond la toison d’une seule pièce, il commence par les pattes et poursuit avec le reste du corps :

    Etape tonte 1Etape tonte 2Etape tonte 3Etape tonte 4

     

     

     

     

     

     

     

    La toison d’un seul mouton pèse environ 3 kilos ; l'animal lui doit se sentir plus léger :

    Toison mouton

    Mouton tondu

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    5) La transformation de la laine brute :

    LE TRI :

    Bac de laine triée 

     

    > La laine recueillie lors de la tonte doit être triée selon sa longueur et son épaisseur.

     

     

     

    Telle sorte de laine sera utilisée pour le tricot, telle autre servira à fabriquer des lainages :

    LAINE tapis

     

    - de la laine épaisse et résistante pour les tapis.

     

     

    LAINE bébé

     

    - de la laine fine et douce pour les vêtements de bébé.

     

     

    LAINE chaussettes

     

    - de la laine fine, douce et courte pour des chaussettes.

     

     

    LAINE pull

     

    - de la laine douce et épaisse pour les pulls et tailleurs.

     

     

    > Les toisons triées manuellement permet d’éliminer les parties souillées ou brûlées par le soleil (ventres, cous, pointes des gigots, échines).

    > La laine est ensuite conditionnée dans des ballots appelés « curons » puis elle est stockée sur palettes dans un local sec et aéré en attendant le lavage.

    sac 1 LAINE DE MOUTONsac 2 LAINE DE MOUTON

     

     

     

     

     

     

     Chaque sac de laine pèse environ 170 kilos.

     > La laine, une fois triée et emballée dans les sacs, est envoyée à l’usine : la lainerie.

    > Pour répondre à la question : "si on ne tond pas le mouton, ça fait quoi ?"

    Voici la réponse en image :

    Mouton pas tondu

     

    Voici un mouton mérinos néo-zélandais qui n'a pas été tondu pendant 6 ans !

    Il est connu et s'appelle Shrek.

     

     

     

    LE LAVAGE DE LA LAINE :

    > La toison des moutons présente un nombre important de corps étrangers et d'impuretés qui peuvent représenter jusqu'aux deux tiers de son poids (graisse, terre, sable, paille, graines et chardons). C’est pourquoi la laine brute est d'abord trempée, lavée et séchée.

    LAINE brute

     

    > La laine tondue arrive donc dans des sacs, elle sent mauvais et est très sale.

     

     

    > Le dépoussiérage : une des particularités de la fibre de laine est de ne pas retenir la poussière.

    DépoussiérageAfin d’éliminer celle-ci, on fait tourner la laine à grande vitesse dans un « battoir ». Un système de double paroi permet, grâce à un aspirateur, de récupérer la poussière libérée par la laine à travers des grilles. Des dents fixes permettent en même temps, d’assurer une préouverture de la matière.

     

     

    > La laine brute traverse plusieurs bains d’eau chaude (entre 55 et 60 °C).

    Laverie

     

    Elle est tour à tour dessuintée par du carbonate de soude, puis du savon dans des bacs en circuit fermé. Elle est enfin rincée à l’eau claire dans un bac en circuit ouvert.

     

     

    On obtient :

    LAINE lavée

     

     

     

     

    > Après un essorage, elle est séchée dans une étuve puis recueillie dans une presse qui la conditionne en balles de 60 kilos.

    Laverie2> Les laveurs de l'Allier (Souvigny) et de la Haute Loire (Saugues) ont maintenu et modernisé leurs unités de lavage de laine qui comptent parmi les 3 dernières de France. Contribuer à maintenir leur activité permet de sauvegarder leur savoir faire.

     

     

    LE CARDAGE :

    Cardage à la main> Une fois propres, les brins de laine doivent être démêlés : c’est le cardage qui se pratique avec une paire de peignes à dents courbées, avec lesquels on effectue une série de va-et-vient, après avoir placé de la laine entre les deux. Les cardes sont montées sur un banc de bois. Cela permet aussi d’enlever les petits bouts de plantes qui seraient restés accrochés à la laine.

     

    > A l’usine, l’opération suivante est aussi le cardage qui a pour but de démêler et de paralléliser les fibres. Celles-ci sont ensimées, c'est-à-dire imprégnées d'une émulsion facilitant le démêlage avant de passer dans la carde.

    Machine de cardage  

    Il s’agit de tambours garnis de très fines pointes d'acier, qui tournent à grande vitesse pour diviser et paralléliser les fibres de laine et en ôter les éventuelles impuretés végétales.
    Les fibres sortent de la carde sous la forme d'un ruban continu et homogène appelé "ruban de carde". 

     

     

    Cette machine doit être réglée de manière à ne pas briser les fibres, ce qui leur ferait perdre leur capacité de ressort (résilience).

    La laine passée au « loup » est dite « en flocons ». On obtient un fil duveteux appelé "fil cardé".

    > A savoir : le mot de cardage dérive de "chardon" car, jadis, les bergers frottaient les toisons avec des bouquets de chardons pour nettoyer et assouplir la laine.

    LE DÉFREUTRAGE :

    LE PEIGNAGE :

    > Suivant l'usage auquel la laine est destinée, elle subit différentes opérations :
    - les laines fines sont peignées avant d'être transformées en fil, les fibres courtes sont alors éliminées ; cela permet d’obtenir un fil plus lisse appelé "fil peigné" et donc des tissus et des tricots d'aspect fin.
    - les laines de plus gros diamètre sortent de la carde sous forme de mèches fines qui sont directement transformées en fil, sans passer par l’étape du peignage ; ces laines cardées donnent des tissus et des tricots d'aspect plus rustique.

     

    7) L'art de la filature :

    > Pour pouvoir fabriquer des vêtements de laine, on doit d’abord en faire du fil. On appelle cette opération « filer » la laine.

    > L'art de la filature, dont les origines remontent aux débuts de l’humanité, consiste à confectionner des fils à partir de filaments discontinus et irréguliers :

    Filage à la main 1Filage à la main 2Filage à la main 3

     

     

     

     

    > De manière artisanale, le filage s’effectue à la main, à l'aide d'un fuseau ou d'un rouet.

    Rouet

     

    En tirant la laine et en la faisant tourner sur elle-même, on obtient

    du fil. Pour faire cela, on a besoin d’un rouet : à l’aide d’une pédale

    on fait tourner la roue, qui elle-même entraîne la bobine sur

    laquelle le fil s’enroule.

     

     

     

      

    > A l'usine, ce sont de grosses machines qui filent la laine :
    Machine à filer 1Machine à filer 2Machine à filer 3

     

     

     

     

     

     

     

    Pour obtenir des qualités de solidité, d'élasticité, de régularité et de grosseur, on fait subir à la laine des étirages successifs par les métiers à filer.

    La mèche ou le ruban de carde sont ainsi amenés à une grosseur qui peut être 400 fois moindre.

    Le fil subit également une torsion de manière à ce que le fil résiste à la cassure sous tension. Elle peut être faite dans les deux sens, ce qui donne des torsions en S ou en Z.

    Il est associé avec un ou plusieurs autres fils pour le rendre plus solide et plus régulier.
    Les fibres de laine épaisse sont transformées en fils très fins (photo2).

    Ensuite, on enroule 2 ou 3 fils ensemble (photo3).

    On obtient des rouleaux de fil :

    Rouleaux de fil

     

     

     

     

     

     

    8) La teinture de laine :

    > La laine de mouton est naturellement blanche et écrue.


    Pot de teinture

     

    La teinture synthétique des fils, dans des bains de solution

    colorante, peut intervenir à différents stades de la fabrication du

    fil :

    • soit après le lavage

    • soit sur les rubans de carde (avant la filature)

    • soit sur les fils

    • soit après le tissage ou le tricotage des fibres.

     

     

    > Les lainages ainsi obtenus sont utilisés dans tous les secteurs de l’industrie textile : tricot, vêtements tissés, chaussures, tissus d'ameublement, tapis… etc.

     

     


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