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Autres Troupeaux
Sommaire de la page :
1) Le mohair
2) Le cachemire
3) La laine angora
4) Le poil de chameau
5) Le poil de renne
6) L'alpaga
7) Le lama
8) La vigogne
9) La soie
Ce sont toutes des FIBRES NATURELLES D'ORIGINE ANIMALE : légères, souples, bons isolants, résilientes, chaudes, douces et résistantes.
Les produits d'origine animale sont tondus ou peignés avant d'être tissés en fil, ou mélangés avec d'autres fibres (chimiques, par ex.) pour améliorer leur résistance et réduire leur coût.
1) Le mohair :
> Le mohair, vaporeux, provient du poil d'une chèvre angora originaire du Tibet.
Cette race caprine tire son nom d’une région d’Asie Mineure (implantation au XIe s.).
C'est une chèvre de petite taille (35 à 50 kg), très rustique, bien adaptée aux régions arides. La robe est entièrement blanche aux mèches longues, soyeuses et lustrées.
Leurs poils poussent d'environ 2,5 cm par mois.
> Au plan mondial, les principales régions d'élevage des chèvres angora se situent en Turquie, en Afrique du sud, en Argentine et en Australie.
Ces élevages de chèvres angoras sont généralement de petites tailles et ne dépassent pas 100 têtes. On récolte sa laine par tonte deux fois par an, et chaque chèvre produit en moyenne 5 kg de fibre par an.
On utilise soit une tondeuse électrique, soit des forces : cet outil plus ancien permet d’atteindre les endroits où la tondeuse électrique ne va pas : oreilles, pattes, ...
Les chèvres ne donnent que de la laine blanche ou noire. Pour obtenir d’autres couleurs, on utilise un grand chaudron dans lequel on fait bouillir la laine avec des plantes ou des petits animaux (comme la cochenille). Pour que la couleur tienne sur les fils, il ne faut pas oublier d’ajouter de la pierre d’alun.
> En France, les produits du mohair peuvent être commercialisés en vente directe à la ferme, et cette filière dispose d'une marque de reconnaissance : « Le mohair des fermes de France ».
> Ces chèvres donnent des fibres brillantes, lisses et légères, chaudes et résistantes.
Très poilu, le mohair est utilisé pour les vêtements d'hiver
confortables et chauds ; mais il n'est pas recommandé pour les
tricots de bébés.
Le mohair est une fibre naturelle de très bonne qualité, qui permet de confectionner seule ou mêler à d'autres fibres des vêtements de luxe, lainages, draperies…
En grattant le tricot terminé, avec une brosse métallique, on peut donner à cette laine très touffue l'aspect d'un tissu.
> On appelle " Kid mohair " la laine provenant uniquement de jeunes chèvres angoras : c'est la qualité de laine mohair la plus appréciée.
2) Le cachemire :
> Le cachemire, luxueux, est fourni par une race de chèvre de l'Himalaya, acclimatée en Inde. Elles ne sont pas tondues, mais on recueille leurs poils au printemps, lorsqu'elles les perdent, à l'aide d'un peigne.
Une chèvre ne fournit qu'environ 100gr. de poil par an. Ce sont des
fibres très coûteuses.
On en tire plusieurs qualités de poil : le duvet donne des fils fins
d'une grande douceur ; le poil souple et léger se mélange avec de la
laine classique.
3) La laine angora :
> Les poils de lapin angora, longs et soyeux, produisent de la laine angora, fine et légère, qui est très douce au toucher et agréable à travailler.
Ce poil est particulièrement long ; cette caractéristique des lapins angora, liée à une mutation génétique, leur vaut d'être élevés pour la fabrication de poils utilisés pour la confection de produits haut de gamme.
> Il est récolté par tonte (comme en Allemagne) ou épilation (comme en France) : en période de mue, le lapin donne jusqu'à un kilo de poils par an (≈ 250g. de laine tous les 3 mois). Si les poils sont épilés avec un peigne ils seront doux, brillants et d'une qualité supérieure que s'ils sont rasés.
Il est employé en mélange dans la filature de la laine cardée (car elle est très chère).
Cette laine a l'inconvénient de perdre facilement ses poils ; elle
n'est donc pas recommandée pour des vêtements pour bébés.
L'angora a un pouvoir d'absorption très élevé, sans pour autant
paraître mouillé.
4) Le poil de chameau :
> Le poil de chameau, fourni par la partie située sous le cou de l'animal, est moelleux et chaud.
Les fibres sont longues et fines, douces et solides. Elles sont utilisées le plus
souvent dans des tons naturels, idéales pour des tricots de demi-saison.
On le mélange souvent à de la laine mérinos, ce qui permet alors de varier les couleurs.
5) Le poil de renne :
> Le poil de renne, assez proche du poil de chameau, bien que moins doux au toucher, convient aux ouvrages rustiques. C'est un type de laine assez peu répandu.
6) L'alpaga :
Identité :
L'alpaga est un mammifère domestique, membre de la famille des petits camélidés, comme le lama. Il rumine mais n'est pas classé dans la famille des ruminants.
Selon leur pelage, on distingue 4 types d'alpagas :
- 2 espèces domestiquées : l'alpaga (lama pacos) et son "cousin" le lama (lama glama)
- 2 espèces sauvages : la vigogne et le guanaco
L'alpaga est un animal rustique et grégaire, qui s'éduque facilement : en effet, c’est un animal très sociable.
Son origine est la Cordière des Andes en Amérique latine. On le retrouve principalement au Pérou, Chili et en Bolivie.
Dans son milieu naturel, l'alpaga vit à environ 4500 mètres d'altitude. Aujourd'hui, l'alpaga s'est exporté sur toute la planète : des élevages se sont développés notamment en Angleterre, Suisse, Australie et Canada.
Description physique :
Son dos est plutôt arrondi. Son poids varie de 55 à 80 kg. Sa taille est de 80 à 90cm au garrot. Il ressemble à un gros mouton au long cou. Son front est très laineux sous forme d’une « houppette » ; ses oreilles pointues en « fer de lance ». Sa bouche est fourchue et fendue, pour mieux récolter l’herbe. Il a 2 orteils avec 2 coussinets et 2 ongles, qui se terminent en pointes.
Sa durée de vie est de 15 à 25 ans.
Une femelle est adulte à 6 mois mais elle n'a pas encore fini sa croissance. Un mâle est quant à lui adulte entre 2 ans et demi et 3 ans.
L'alpaga est élevé principalement pour l'exceptionnelle qualité de sa laine qui offre 22 couleurs naturelles. Il est tondu une fois par an et sa toison brute pèse de 1,5 à 3kg. On obtient une fibre entre 12 et 32 microns.
Comportement :
L’alpaga ne peut vivre seul, un troupeau de minimum trois animaux quels qu’ils soient est nécessaire à l’accompagnement de l’alpaga. Les troupeaux sont composés d’un mâle dominant, et de femelles avec leurs petits. Tous les autres mâles sont dans un troupeau à part. Les rapports de force, se règlent la plupart du temps par un crachat jeté par l’alpaga. Le crachat peut être utilisé comme moyen de défense et d’affirmation de soi. Il est composé de salive et d’herbe. Néanmoins, lorsqu’il s’agit de plusieurs mâles convoitant une même femelle, les rapports entre eux peuvent devenir très brutaux (morsures, coups de tête…) et aller même jusqu'à la mort pour l’un d’entre eux. L’idéal est donc de séparer visuellement les femelles des mâles, pour ne pas avoir de rapport de force entre les mâles.
Alimentation :
Les Alpagas sont des ruminants herbivores. Ils se nourrissent essentiellement d’herbes, pommes, carottes, graines, pailles… Ils peuvent manger tout type d’herbe, même celle ayant une qualité très basse. En effet, leur système digestifs est beaucoup plus efficace que celui d’un autre mammifère ruminent. En outre, ils ont trois estomacs et non quatre comme tous les autres ruminants. La consommation moyenne de nourriture est de 1.5 à 2 kg par jour, et peut atteindre 3 kg pour un alpaga en gestation.
Reproduction :
La majorité des naissances ont lieu en saison chaude et à heures chaudes de la journée pour que le petit puisse sécher. La femelle porte 11 mois avant la mise bas et donne naissance à un seul petit par an. Un bébé alpaga pèse en moyenne 7kg et possède déjà une toison de quelques centimètres. La mère allaite son petit environ 6 mois.
La tonte :
En France, les alpagas sont tondus généralement une fois dans l’année, au cours du mois de mai ou de juin, juste après les jours de mauvais temps et avant les grandes chaleurs. L’avantage des Alpagas c’est que n’ayant pas de lanoline, la toison ne colle pas, même s’il y a beaucoup de transpiration. Pour la tonte, la laine des Alpagas ne doit pas être mouillée. Les producteurs utilisent la tondeuse électrique et, entre 15 et 30 minutes, l’alpaga est tondu. La tonte commence toujours par les pattes et se fait en fonction des différentes qualités de laines (qualité première se situe sur le dos, ensuite vient le cou et enfin tout les autres partie du corps qui peuvent être tondues). Selon la taille et la qualité de la laine, un alpaga donne en moyenne 2,5kg de laine.
La tonte, malgré le fait qu’elle soit nécessaire aux animaux, elle est, pour les alpagas, une grande source de stress. Il faut donc qu’elle se réalise au calme et avec les précautions nécessaire en cas de besoins spécifiques. Après la tonte, une surveillance des animaux s’impose. En effet, leur alimentation doit être contrôlée de sorte que leur température ne baisse pas, suite à la perte de leur laine.
> L'alpaga est la fibre textile donnée parle lamas pacos (ou alpaga). Le terme désigne indifféremment la laine et le tissu produit avec les poils de cet animal.
La laine d'alpaga est une fibre de très haut de gamme, plus douce, plus chaude, plus résistante et plus légère que la laine de mouton. En effet, elle est reconnue au niveau international comme étant une des fibres les plus fines et luxueuses au monde. La laine est soyeuse, peu frisée, sèche et solide ; elle n’est pas trop chaude, mais moelleuse et convient pour la fabrication de vêtements de demi-saison.
Les caractéristiques principales sont la douceur, la légèreté, la résistance, et un pouvoir isolant thermique incontesté.
On peut tondre l'animal tous les ans, mais sa toison peut être gardée 2, voire 3 ans. Les poils mesurent de 15 à 20 cm de long. Un alpaga produit environ 2,5 kg de laine par an, avec une pousse continue d'un peu moins de 1 cm par mois.
Sa toison, à la différence du mouton, ne contient pas de suint, elle est dite sèche. Elle ne perd donc que très peu de poids au lavage lors de sa transformation.
On distingue 16 couleurs principales chez les alpagas. Cependant, pour la commercialisation, elles sont regroupées en 6 couleurs : le noir, le marron foncé, le marron clair, le beige, le gris, et l'écru. Ces couleurs chaudes, sobres et distinguées, se marient très bien les unes aux autres.
La fibre est tissée seule ou mélangée à d'autres fibres.
7) Le lama :
> Le lama domestique du Pérou donne une fibre longue surtout utilisée dans la fabrication de tissus grossiers et résistants.
8) La vigogne :
> La vigogne, douce et fine, provient d'une race sauvage de lama du Pérou. C'est un animal rare donc sa laine et coûteuse. On la mélange avec le poil du lapin angora ou à celui de la chèvre du Cachemire afin d'en diminuer le prix.
9) La soie :
> Elle est le produit du dévidage du cocon dans lequel le ver à soie (bombyx) du mûrier blanc s'enferme pour opérer sa transformation de chrysalide en papillon. Les qualités de la soie varient selon les origines et l'espèce du ver.
Aujourd'hui, la soie est principalement produite en Chine et en Inde, même si en France, il subsiste encore quelques sériciculteurs qui fournissent les artisans.
> C'est un fil continu, fin et solide, qui est très cher et qui est donc souvent mélangé à d'autres fibres.
La soie est un bon isolant : elle réchauffe quand il fait froid et rafraîchit quand il fait chaud. Elle donne des tricots très habillés, très agréable à porter. Ils sont assez longs à réaliser ; de plus, le tricot aura tendance à s'étirer à l'usure. Elle est difficile à tricoter car les mailles glissent et se détricotent facilement ; le fil doit être tricoté serré.
Tags : laine, mohair, cachemire, angora, chameau, renne, alpaga, vigogne, soie, lapin, fibres, naturelles, chèvre, lama, tetenlaine
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